Le figuier, très sensible et un peu complexé, ne se plaît pas n’importe où. Il a besoin d’espace, de chaleur humaine et de liberté. Il dépérit dans la pauvreté et dans la contrainte. Il ne supporte pas l’adversité : elle l’aigrit et il finit par se dessécher. Il se laisse facilement abattre.

C’est un arbre familial. Il a besoin du contact de sa famille, même si elle l’exaspère. Il a soif de stabilité et pourtant, c’est un instable. Très doux et sentimental, il s’est forgé une ligne de conduite faite de tabous et d’obligations qui lui sont personnels. Ceci se fait, ceci ne se fait pas. C’est aux dépends de sa sérénité et de sa joie de vivre, d’autant plus que le figuier n’est pas de bois : il résiste mal à la tentation.

Inconstant, en pensée le plus souvent, il continue à accomplir son petit bonhomme de devoir familial. On peut compter sur lui.
Très honnête, plein de bonnes intentions, le figuier travaille d’arrache-pied et pourtant il est paresseux. Bref, il passe sa vie à faire des efforts sur lui-même.